Aubélianne est une elfe térakienne, une espèce d'elfe qui ne vit que sur Sassott, un mon très lointain du notre par le temps, mais pas par la distance, puisqu'il se trouve être notre même Terre, après de multiples conflits qui ont décimé la population humaine, et créé de nouvelles races grâce aux bombes meurtrières que l'on appelle nucléaires. Cette elfe vivait lors de la guerre de la centaine, un conflit entre son peuple et leurs cousins, les elfes klémasthiens. Elle allait combattre la première fois lorsque son groupe fut totalement décimé, et juste comme elle allait se faire tuer comme ses compagnons par ses propres cousins, elle fut transportée 1000 ans dans le futur, et c'est à partir de ce moment, que les explications cessent et que l'histoire commence...

 

***


Lors que je l'ai rencontré, elle avait à peine quelques mois. Elle pleurait, abandonnée dans une couverture qui était totalement détrempée par la pluie qui tombait. Le simple contact de mon index sur sa joue gelée me suffit pour tout de suite l'aimer.

J'ai soigné ses blessures, je l'ai nourri et aimé. Durant de longues années, mais ô combien plaisantes, j'ai vécu avec elle mes meilleurs instants. Elle était comme ma fille, et moi j'était comme sa mère. Je l'ai vu me sourire, pleurer dans mes bras, je l'ai aidé à devenir la femme qu'elle est maintenant. Tout était claire entre nous. Un simple clin d'il expliquait tout. Tous nos différents originaient de choses simples, et un rien nous en démontraient l'inutilité. L'amour qui nous unissait était celui d'une mère et sa fille, et notre complicité celle de deux amies de toujours.

Elle savait qu'elle n'était pas ma fille biologique, mais cela n'a jamais handicapé notre relation.

Plusieurs années plus tard, nous nous sommes battues côtes à côtes, terrassant plusieurs ennemis et secourant plusieurs alliés. Elle était très douée pour son jeune âge, mais n'Avait-elle pas été éduquée par moi?

Sa seule famille était la mienne. Notre famille adoptive à nous deux, car mon univers avait basculé, lorsque mon monde avait cédé la place à un autre.

Tous ces instants de bonheur, toutes ces pensées, tous ces souvenirs me viennent à l'esprit alors qu'au travers du fracas métallique mon chant berce ta douce agonie, alors que tranquillement ta vie, ta chaleur, ton regard, tous me fuient. Je ne peux pour mon grand désarroi te retenir. Serait ce de l'égoïsme? je n'en sait rien, probablement, mais les dieux n'avaient pas le droit de venir te quérir alors qu'il te restait tant d'année à vivre.

Maintenant il est trop tard pour les adieux, je regrette de ne pas avoir pu te dire un simple au revoir simplement parce que j'ai été trop choquée par ton départ. J'aurais voulu te rappeler que je t'aime, mais ton esprit est loin déjà de nous. Je berce ton corps silencieux et froid, tout en continuant à chanter pour ton sommeil éternel.

Je t'ai fait une promesse, cette sombre journée, je t'ai promis de ne jamais t'oublier et de vivre pour nous deux, de vivre la vie que tu n'aurait pas du perdre.
C'est ce que je ferai, avant de pouvoir te rejoindre, après ma mort.
D'ici là
À tout à l'heure, Sashina

Aubélianne